Les mois de mai, juin, juillet sont intenses en viticulture, on doit être réactif quand aux actions à mener dans un laps de temps très court. Plusieurs travaux se succèdent et sont renouvelés plusieurs fois : l’épamprage, le relevage, le travail du sol dont l’intercep et le disque, le rognage, les traitements…
L’épamprage
- Pourquoi : Pour préserver le pied de vigne. Ainsi il va concentrer toute son énergie sur la production de fruits et de feuillage pour la photosynthèse.
- Comment : il se fait manuellement avec une serpette dans chaque rang et pour chaque pied de vigne.
- Quand : à partir de la fin du printemps et peut durer jusqu’au mois d’août. Le plus difficile est d’optimiser les passages, la pousse varie d’une parcelle à une autre.
L’épamprage de la vigne est un acte indispensable au bien être de nos pieds de vigne. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article : « Qu’est ce que l’épamprage de la vigne ?« .
Le relevage
- Pourquoi : la vigne doit être relevée. Les grandes tiges sont attachées aux fils et ne doivent pas trainer par terre. Le feuillage est très important pour le développement des fruits, il faut organiser le palissage de sorte que les grappes soient bien visibles en bas des feuilles pour optimiser leur croissance.
- Comment: l’opération se fait à la main, chaque rang est levé au fur et à mesure que la vigne pousse, un fil de chaque côté resserre les lianes. On ajoute des crochets en fer qui serrent les fils et tiennent le feuillage.
- Quand : En fonction de la pousse de la vigne fin de printemps début de l’été, on peut renouveler l’opération jusqu’à trois passages si besoin.
Le travail du sol
- L’intercep : Cet outil retourne la terre sous le pied de chaque plant de vigne. Il élimine les mauvaises herbes, le dessous de rang doit être propre. On peut passer autant de fois que nécessaire en période de pousse.
- Le disque : Cela permet d’ameublir le sol et de le mettre à plat pour une meilleure pénétration de l’eau. Nous travaillons un rang sur deux de cette façon, on passe l’outil quand le sol est sale. Une fois les vendanges faîtes nous semons sur ce rang des semis végétaux pour notre futur engrais naturel. Ces plantes seront coupées et enfouies en avril pour ensuite redistribuer l’azote dont la vigne a besoin.
- La tonte : Elle ne doit pas être trop fréquente, nous en faisons 2 à 3 par an, la hauteur de l’herbe dans notre rang enherbé doit être au minimum de 10 cm jamais moins, il faut préserver la biodiversité.
- Les effets favorables : Destruction des mauvaises herbes, aération, perméabilité des sols. Mais aussi infiltration de l’eau, ameublissement du sol et installation des racines profondes…
Le rognage
- Quand : Dés que le relevage est effectué on vient rogner la vigne pour couper les lianes qui sont hautes et les petites pousses en périphérie, pour éviter qu’elles ne tombent à terre.
- Comment : Avec l’outil qui porte son nom « la rogneuse ». La machine encercle le rang, les grands couteaux par rotation très rapide vont venir tailler la vigne en hauteur et sur les côtés.
- Les effets : Le rognage ne doit pas être trop sévère et fait au bon moment. Il faut préserver une surface foliaire suffisante et maintenir la vigne dans des dimensions compatibles avec le passage des machines. Aussi, son rôle est primordial pour aider à une bonne pénétration des bouillies de traitements et mieux atteindre le centre de la végétation et les grappes.
Les traitements
- Bien régler sa machine : Un pulvérisateur doit être réglé avant son utilisation pour vérifier son efficacité. Chaque buse est contrôlée. Il est intéressant de faire un passage test avec de l’eau dans un ou plusieurs rangs avec du papier hydrosensible dans les vignes pour observer les jets de pulvérisation. Le réglage de la machine contribue en grande partie à la réussite d’un bon traitement.
- L’évolution des doses : Au début de la pousse le dosage de souffre et de cuivre est faible. Progressivement la dose est augmentée. En bio, nous faisons tous nos traitements avant chaque pluie, le produit se fixe sur feuilles et grappes pour contrer l’apparition de maladies.
- Les réductions de doses : Témoignage dans le magazine « Réussir vigne » avril 2017
- Cuivre et Souffre : En agriculture biologique nous utilisons essentiellement ces deux produits phyto. Ils nous permettent de maîtriser à eux seuls une grande partie des attaques de maladies. Leur utilisation est fortement encadrée. Les doses sont réglementées et contrôlées par notre organisme certificateur.
- L’argile : Il en existe plusieurs sortes. L’argile Kaolinite Calcinée produit une barrière de protection contre l’échaudage et aussi contre les attaques d’insectes (citadelle verte et eudémis).
Le tracteur roule sur le rang enherbé et derrière lui l’outil « intercep » tracté, retourne la terre sous le rang et élimine les mauvaises herbes.
Laissez un commentaire